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Ce samedi 25 janvier, l'UMP a tenu son "Conseil national".

Sur la chaîne LCI, j'ai suivi en partie le discours de Jean-François Copé, Président de l'UMP.

M. Copé était particulièrement "remonté".

Avec fermeté et énergie (alors que, tous ces derniers temps, il faisait plutôt "profil bas"), il lançait un vibrant appel à la liberté des Français - liberté d'entreprendre, de travailler plus si on le souhaite, liberté, aussi, par rapport à une fiscalité trop lourde, simplification des démarches administratives, etc., etc.

On croyait entendre de nouveau le SARKOZY de la campagne présidentielle de 2007!

Le discours était séduisant, mobilisant....

Et puis, en fin de compte, on se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas en France - c'est même plus sérieux que la crise économique car, quoi qu'on dise, nous avons encore de grandes entrerprises qui marchent bien (AIRBUS, EDF, entre autres).

La faiblesse se situe plutôt du côté des mentalités, des comportements.

Les hommes et les femmes politiques restent souvent dans l'incantatoire...

On est éloquent, on sait mobiliser les foules...

Même la gauche est tombée dans le piège (rappelez-vous le "Moi Président..." de François HOLLANDE avant l'élection de 2012, ou encore les grandes envolées, assez démagogiques, d'un Jean-Luc MELENCHON)...

Donc, qu'est-ce qui fait ce fossé entre les paroles et les actes?

Qu'est ce qui fait que nos responsables politiques soient, finalement, plus à l'aise dans l'opposition?

Une fois au pouvoir, la fièvre retombe

 On se retrouve face aux réalités...

Ce n'est pas seulement une question de "promesses non tenues".

C'est plutôt qu'en France, il semble difficile de tenir les promesses... en raison des pesanteurs de la société, des lobbies en tous genres...
C'est tout de même très curieux que nos syndicats soient parmi les éléments les plus conservateurs du pays ("ne touchez pas à nos privilèges", etc.)

Un bon exemple en est la réforme administrative promise depuis longtemps (suppression de certains départements, et autres "couches du millefeuille administratif" - conseils régionaux et conseils généraux faisant sûrement double emploi, dans de nombreux cas).

En fait, beaucoup d'élus tiennent trop à leur poste pour accepter le changement...

Personnellement, je crois aussi que nous devons réformer nos institutions, car le tandem Président/Premier ministre ne fonctionne plus vraiment.

La France a d'énormes atouts, comme on le dit souvent - et c'est tout à fait vrai.

Mais, quelque part, les mentalités n'évoluent pas.

Le changement n'est peut-être pas facile: cela signifie, en effet, que chacun soit capable de casser ses habitudes, d'éliminer ses préjugés et de sortir du confort des idées reçues...

Tous les hommes politiques, aujourd'hui, parlent de "changement".

Mais la population n'y croit plus beaucoup, car la vie quotidienne, elle, ne s'améliore que très lentement.

Le paradoxe, c'est qu'il fait bon vivre en France, malgré tout!

Nos produits sont d'excellente qualité.

J'en ai fait l'expérience à un modeste niveau, l'autre jour: dans un magasin de produits chinois, j'achète une boîte de gâteaux... l'emballage, la présentation étaient superbes, mais, à l'intérieur, ces jolis gâteaux étaient tout simplement immangeables! Un goût de graisse venu on ne sait d'où...

Je me suis dit qu'aucun fabricant ou producteur français n'oserait mettre cela sur le marché!

Georges COHEN

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PHOTO = Jean-François Copé, Président de l'UMP.