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Est-ce un signe annonciateur?

Il y a quelques jours, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Edouard Philippe, faisait l'éloge de Manuel Valls pour le combat qu'il a mené contre l'antisémitisme, sous le quinquennat Hollande.                 

De plus, on lit ici et là que les relations entre Emmanuel Macron et Manuel Valls se sont plutôt améliorées.

Enfin, tout le monde ne serait pas satisfait de l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb - qui n'apparaît pas comme un champion de la fermeté...

L'ensemble de ces "signes" peut faire croire à un retour de Manuel Valls au ministère de l'Intérieur - où il a excellé de 2012 à 2014, avant d'être nommé Premier ministre.

Alors que la tension revient autour des questions d'islam et de laïcité (voir l'affrontement entre Mediapart  et Charlie Hebdo, ou encore l'interdiction des prières de rue dans les Hauts-de-Seine), le Président Macron a précisément besoin de donner des signes de fermeté en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme...

Manuel Valls serait l'homme idéal dans ce contexte...

Mais, pour un remaniement ministériel de cette ampleur, il faudrait une raison majeure...

Quel pourrait en être le motif?

Manuel Valls, en tout cas, a repris de la vigueur - après une période de retrait depuis l'élection présidentielle.

Aujourd'hui même - vendredi 17 novembre -, il s'exprime longuement dans le quotidien Le Parisien.

Valls aspire de nouveau à des responsabilités de premier plan.

Il s'adresse directement au Président de la République, en lui demandant de "parler fort".  Et il ajoute:  "Le chef de l'Etat doit clairement rappeler la protection que nous devons à la presse, aux journalistes, aux dessinateurs..."

Manuel Valls déclare en conclusion que la défense de la laïcité et la lutte contre l'islamisme sont "le combat de sa vie".

Pour tous ceux qui n'auraient pas encore compris, il précise que "la laïcité, c'est le refus de toute emprise de la religion sur la société".

Assurément, l'ex-Premier ministre est le seul à avoir encore une aura de gauche et un discours très ferme sur toutes ces questions.

Georges COHEN