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Mercredi 27 septembre 2017.

Le gouvernement présente le budget 2018 en Conseil des ministres.

COMMENTAIRE

- C'est aussi l'occasion de nouvelles polémiques et de nouvelles critiques à l'égard de la politique de M. Macron.

1)  Rien n'est simple

- Immédiatement - j'allais dire sans réfléchir -, les uns et les autres fourbissent leurs arguments pour ou contre.

La presse de gauche est, d'emblée, hostile.

Ainsi,  L'Obs fait sa "une" sur une photo de Macron, avec ce titre qui ne laisse aucune ambiguïté et ne fait pas dans la nuance:

"Pourquoi il donne aux riches".

Les pages intérieures de l'hebdomadaire expliquent:

"Dès 2018, le président offrira un cadeau fiscal de 4,5 milliards d'euros aux plus fortunés... Avec l'espoir que cet argent soit réinvesti dans l'économie française".

Et l'économiste Antoine Bozio affirme:

"Pas besoin d'être grand sorcier pour deviner que la réforme de l'ISF  (l'Impôt sur la fortune) bénéficiera surtout aux 1% les plus fortunés".

- La télévision n'est pas en reste.

Comme souvent, les chaînes info se contentent de titres et d'analyses clichés: Macro est le président des riches et des patrons...

- L'ennui, c'est que vous invitez ensuite 3 ou 4 économistes sur le plateau, et ils se contredisent immédiatement... parce que suppression quasi totale de la taxe d'habitation, parce que ceci, parce que cela...

- Quant à nous, pauvres citoyens lambdas que nous sommes, nous n'y comprenons plus rien!

Comment voulez-vous vous y retrouver dans tous ces chiffres, ces moins 30 euros d'un côté, et plus 50 de l'autre?

- Par là-dessus, un parlementaire croit utile d'en rajouter une couche:

"L'art budgétaire, c'est l'art d'embrouiller!"

2) L'argent : un classique!

- Depuis 2007, deux présidents sont tombés pour des batailles de chiffres:

* Nicolas Sarkozy a été battu aux élections de 2012 - même s'il avait bien géré la crise financière de 2008.

* François Hollande n'a même pas brigué de second mandat en 2017 - victime des courbes du chômage et du taux de croissance!

3) L'argent: utopie et avenir

- Evacuons tout de suite l'utopie.

Le rêve, ce serait de supprimer l'argent roi.

Mais comment, en 2017, alors que nous fabriquons des produits aussi considérables que le TGV ou l'Airbus, oui, comment se passer de la finance, des banques, des prêts?

Est-il raisonnable d'envisager un retour au troc: tu me donnes ta montre contre deux fromages et un gigot?!

D'ailleurs, dans un tel contexte, qui fabriquerait les montres et qui produirait le gigot?!

- Alors, l'avenir, c'est quoi?

Outre le fait de garantir une formation professionnelle de plus en plus pointue, les dirigeants devraient s'atteler à changer les pratiques et les mentalités.

Ils devraient persuader les banques de prêter de l'argent aux jeunes pour qu'ils puissent créer leur "start up", par exemple.

Quant aux individus, plutôt que de descendre dans la rue pour un oui pour un non, pour un contrat permanent - qu'ils n'obtiendront plus, de toute manière, vu la mutation ultrarapide de l'industrie et de l'économie -, ils devraient se recycler, apprendre les nouveaux métiers - dans le secteur numérique, notamment.

Sans pour autant négliger des filières plus classiques, telles la restauration et l'hôtellerie, où les patrons manquent de personnel bien formé.

Georges COHEN