Brazil

19 juin 2016

L'attentat contre le marché de Noël, à Berlin, montre bien que je n'exagère pas.

Nous sommes en danger partout et tout le temps.

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J'appartiens à une génération qui a eu 20 ans dans les années 1960.

Une décennie qui a vu l'éclosion des Beatles, de la pop et du rock en général ne pouvait être que joyeuse!

Et pourtant, les opportunités étaient bien moins nombreuses pour les jeunes de l'époque.

C'était bien avant le numérique.

Bien avant l'explosion des chaînes de télévision et des réseaux sociaux.

Tous les animateurs télé - Léon Zitrone, Guy Lux et autres - avaient plus de 50 ans, et il n'était pas question de voir émerger un trentenaire. A l'époque, pas de Jean-Luc Delarue, Christophe Dechavanne ou Cyril Hanouna!

Tout était verrouillé par la génération précédente...

Mais la vie quotidienne était tout de même très gaie, très libre, très colorée, très fantasque!

Ce préambule pour en arriver à l'ambiance désastreuse de ce début de 21e siècle!

Ma génération ne peut être que pessimiste - notamment face au retour des religions.

J'y pensais encore hier soir, en regardant, dans On n'est pas couché, un grand universitaire spécialiste de l'islam: Gilles KEPEL.

Pendant plus d'une heure, il a parlé du drame de la Syrie, d'affrontements entre différents groupes musulmans, de jeunes djihadistes qui se battent et tuent on ne sait trop pourquoi...

Bref, on n'y comprend plus rien.

Et, à vrai dire, nous devrions arrêter.

Arrêter d'être fascinés par cette violence sans fin.

Il faut avoir le courage de le dire: la plupart des jeunes gens qui tuent et massacrent au nom de l'islam n'ont aucun intérêt.

Ce sont des assassins.

Point barre.

Pour ceux qui viennent de Paris ou de la Seine- Saint-Denis, il faut arrêter aussi de parler de "jeunes Français" qui partent faire le djihad.

Je l'ai déjà dit ici: ils n'ont de Français que la carte d'identité.

Bon nombre d'entre eux détestent la France et l'Occident en général et se sont ralliés à une cause ennemie.

Alors, un jour ou l'autre, il va bien falloir résoudre ce problème - puisque ces jeunes gens naissent dans nos banlieues.

Je n'ai pas la solution miracle.

Mais nos futurs dirigeants - tous ceux et celles qui vont se présenter à l'élection présidentielle de 2017 - doivent imaginer des solutions.

Quoi qu'en disent certains commentateurs à courte vue, les débats ne porteront pas tant sur l'économie et le chômage que sur les problèmes identitaires et le terrorisme.

Personnellement, je ne vois que 3 candidats prêts à nous défendre sur ce terrain.

François FILLON, Manuel VALLS et Marine LE PEN.

Etant donné que je n'encouragerai jamais à voter pour le Front national, nous avons le choix entre Fillon à droite et Manuel Valls à gauche - si toutefois ils sont présents au second tour, en mai 2017.

En cette fin d'année et dans la perspective de la présidentielle, je vous demande de bien réfléchir.

Si, pour vous-mêmes et vos enfants, vous voulez conserver une France laïque, où la religion reste à sa place, écoutez bien ce que les candidats auront à dire dans ce domaine.

Et cela concerne aussi - et peut-être surtout - les Français de confession musulmane.

Car, demain, des dirigeants obscurantistes pourraient empêcher une jeune musulmane de s'habiller à sa guise: elle peut, elle aussi, avoir envie de séduire avec une mini-jupe et un décolleté charmeur!

Cela paraît anodin, mais c'est en fait la liberté qui est en jeu.

Respectons les croyants - quelle que soit la religion concernée.

Mais préservons les libertés.

Les prêtres, les rabbins ou les imams ne doivent en aucun cas sortir de la sphère religieuse.

Georges COHEN

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PHOTO  = Une jeune femme libre. Elle est peut être musulmane...