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31 juillet 2016.

Manuel VALLS, Premier ministre, déclare souhaiter un nouveau pacte avec l'islam de France.

Il n'exclut pas une forme de financement public des mosquées.

2 août 2016.

Deux jours plus tard, François HOLLANDE, Président de la République, apporte un démenti très ferme aux propos du chef du gouvernement.  Il déclare:

"Un financement public des mosquées serait une entorse à la loi de 1905".

Cependant, tous deux sont d'accord pour relancer la "Fondation pour l'islam de France" - créée en 2005 par Dominique de Villepin, précisément pour gérer le financement des mosquées.

Le Président de la République compte nommer M. Jean-Pierre CHEVENEMENT à la tête de cette Fondation.

COMMENTAIRE

- Personnellement, je déplore la place envahissante que la religion en général et l'islam en particulier est en train de prendre dans notre société.

- Adolescent, lorsque j'ai eu 12 ou 13 ans, j'ai refusé de faire ma "Bar Mitzvah" - l'équivalent de la communion dans la religion juive -, parce que les rites de la religion m'effrayaient et ne me semblaient pas très sains pour une société en principe rationnelle.

C'était encore un peu flou dans mon jeune esprit, mais j'avais compris assez vite que la religion avait quelque chose de dangereux et de néfaste.

En vieillissant, je n'ai fait que renforcer mon point de vue.

Je ne pensais pas que, 50 ou 60 ans après, on assisterait à une telle régression.

Le rationnel cède de plus en plus devant le fait religieux.

Or, n'oublions pas que, même si l'on croit en une force suprême que l'on peut appeler Dieu, toutes les religions reposent sur des textes écrits après coup, après l'apparition du monde, par des hommes plus ou moins fiables.

C'est pourquoi je suis un fervent défenseur de la laïcité, de cette fameuse loi de 1905 qui a établi la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Pas d'intervention des religieux dans la gestion de l'Etat et la politique.

Mais, attention!

Il faut rappeler cent fois, mille fois, ce que beaucoup veulent oublier à dessein: la laïcité n'a aucun mépris pour les religions, elle protège les pratiques religieuses de tous - Chrétiens, Protestants, Israélites, Musulmans, Bouddhistes et autres.

C'est pourquoi je suis profondément choqué lorsqu'on prononce cette phrase ridicule - comme l'a encore fait le Premier ministre ces jours-ci:

"L'islam est la deuxième religion deFrance"

C'est vrai d'un strict point de vue numérique, parce que la communauté musulmane de France, avec ses 5 ou 6 millions de personnes, est, démographiquement parlant, une communauté importante.

Mais la France peut s'enorgueuillir de n'avoir ni première, ni seconde, ni dixième ou quinzaine religion.

Contrairement  à la pupart des pays musulmans, la loi religieuse (ou "charia") ne se situe pas avant celle des hommes.

Et c'est fort bien comme cela.

N'oublions pas qu'au fil des siècles, les religions ont fait surtout du mal et énormément de morts.

Au 16e siècle, l'opposition entre Catholiques et Protestants a déchiré la France.

CONCLUSION

- C'est bien là le problème de l'islam, qui, dans les pays occidentaux, ne parvient toujours pas à résoudre la question du temporel et du spirituel.

Aujourd'hui, on confond encore l'individuel et le collectif.

Les musulmans sont très attachés à leur foi.

Libre à eux.

En revanche, ils ne doivent pas exiger de règles différentes en société.

Pas d'horaires différents pour les hommes et les femmes à la piscine.

Toutes les femmes musulmanes doivent accepter d'être auscultées par un médecin masculin.

Pour ne prendre que ces deux exemples - que j'ai trouvés très choquants lorsque le problème a pu se poser.

Quant aux jeunes terroristes actuels, qui empoisonnent nos sociétés et font énormément de morts, il faut dire clairement, sans langue de bois, qu'ils sont à 99%  de culture arabo-musulmane.

Ces jeunes ont choisi leur camp.

Ils tuent en criant "Allahou akbar".

C'est très clair, et  c'est avec lucidité que les Français doivent les combattre - toutes religions confondues.

Georges COHEN